Les modes passent

XSLT

Mon premier site web a été écrit vers 1994 (si, si) directement en HTML, ce qui ne posait pas trop de problème, vu le rendu attendu dans ces temps reculés. Au début des années 2000, j'ai voulu séparer le style de contenu (comme tout monde) et j'ai utilisé ce qui était plus ou moins à la mode à ce moment, à savoir XSLT. Rétrospectivement, c'était la mode, voilà. Entre le caractère ultra verbeux (pour ne pas dire super lourdingue) d'XML et la nature assez particulière sur langage XSLT (ni fonctionnel, ni impératif), ce choix s'est avéré assez mauvais.

Wordpress ?

Quand j'ai constaté qu'après un an (au moins) de « réflexion » sur la remise en forme de ma liste de publications, je n'avais pas avancé d'une ligne sur mon projet de nouveau style XSLT, j'ai fini par me rendre à l'évidence : il fallait changer de système. Et je dois avouer que dans un moment de faiblesse, j'ai bien failli passer à Wordpress. Il faut dire qu'un coup de apt-get install wordpress est tentant. Mais l'idée d'utiliser un machin programmé avec l'un des pires langages de tout les temps, fréquemment troué de toutes parts et m'imposant d'être en ligne pour manipuler mon site avec une interface, disons, un peu lourde, m'a semblé peu attrayante. Et, il faut aussi le dire, beaucoup trop classique…

Org Mode + Jekyll + Twitter bootstrap

Org Mode

L'illumination sur la bonne solution m'est venue en force d'utiliser Org mode, qui est lui-même la bonne solution pour gérer sa vie sur son ordinateur. Il s'agit d'un mode majeur pour emacs (the one true editor) qui s'appuie sur une syntaxe très simple pour organiser un fichier texte et en extraire des listes de tâches, un agenda, etc. Une des nombreuses fonctionnalités est un moteur de transformation d'un fichier org dans toutes sortes d'autres formats, notamment du HTML, sans bien sûr la lourdeur de ce dernier. Et voilà donc pour remplacer l'édition directe du HTML.

Jekyll

Restait à gérer toute la plomberie comme un style unifié et une gestion de blog (tags et compagnie). Comme mon problème (faire un site web sans CMS en ligne) est plus que classique, il existe quelques solutions, en particulier Jekyll. Ce logiciel libre remplace ma solution XSLT avec des outils plus modernes et beaucoup moins verbeux : Ruby, Liquid, Markdown et YAML. Je n'ai eu qu'à remplacer Markdown par Org mode, en suivant plus ou moins ces instructions et le tour était joué !

Twitter bootstrap

Pour finir, il semblait logique d'associer le changement de moteur à un changement de peinture, chose facilitée par l'émergence de patrons libres et ouverts de grande qualité. Je me suis appuyé sur Twitter Bootstrap qui donne des résultats d'un niveau graphique très très largement supérieur à ce que je suis capable de créer.

Et voilà donc à moindre effort un site tout neuf, beaucoup plus facile à faire vivre et évoluer que la version précédente, avec au passage une évolution vers HTML 5 et du javascript moderne. Le logiciel libre est toujours aussi efficace…

Date de publication

1 septembre 2012

Mots clés

website

jekyll

orgmode

twitter bootstrap